Je travaille le geste artisanal comme matrice de ma pratique — relevant d’un régime symbolique distinct que celui, plus radical, de mes pièces sculpturales. Ici le geste est convoqué comme résistance poétique : face à la désincarnation, la perte des transmissions lentes et des liens sensibles.
Il ne s’agit pas d’une collection décorative, mais d’un socle de gestes fondamentaux, enracinés dans les savoirs-faire ancestraux.
La cohérence de mon travail ne relève pas d’un formalisme esthètique, mais d’un tissage archétypal : les mêmes forces symboliques traversent chaque strate de ma création — un geste de pansage sculptural, une réserve d’air pour réparer une ascendance disparue, une yourte-refuge, un oeuf de dinosaure abritant la vitalité première.
Autant d’images-sources formant un totem archétypale de mon champ créatif libre et organique.
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